Respirer.

Dans les espaces verts de nos villes, les familles et les enfants trouvent à marcher, courir, taper dans un ballon, rire et pousser sans crainte trottinettes, draisines et vélos.

Parfois, on en profite pour prendre le goûter à l’ombre des arbres. Il arrive qu’on s’extasie devant fleurs, oiseaux, formes des arbres, ou reflets de nuages dans l’eau de l’étang. On nourrit les canards en riant.

Bouger. Respirer du dehors.

Mais est-ce qu’on écoute ? La nature toute bruissante de son infinie vitalité étendue de silence. S’y lover. S’y détendre. S’y reposer.

Se taire. Respirer du dedans.

Suprême offense : certains laissent de la musique braillarde se déverser à gogo depuis leurs portables au son débile lâché sans vergogne, sans l’ombre d’une délicatesse, sans frein, sans conscience. Sans amour.

 

Marie-Christine Bernard

Mai 2018