Ecocide

Hélas ! Les 200 arbres de l’avenue n’auront pas été sauvés. A grands coups de machines bruyantes, effrayantes d’efficacité, histoire d’échapper aux pressions des protestataires, l’abattage a été effectué en quelques heures. Depuis, chaque fois que je pédale dans cette avenue dénudée, j’ai un gros pincement au cœur, avec toujours le sentiment de l’être moi-même un peu, dénudée. C’est dire si ces arbres avaient sur moi un effet protecteur. Rassurants, vivants, tout bruissants de feuilles et d’oiseaux, ils ont été abattus – tués – froidement, par le rouleau compresseur de la bétonisation à tout crin. Comment en sommes-nous là ? La notion d’ « écocide » me parle vraiment pour la première fois…

Marie-Christine Bernard – Hiver 2024-2025