Argent

Les patrons sont des personnes à la tête d’unités de production de biens ou de services. Ils dirigent une équipe, coordonnent l’activité, trouvent des marchés, cherchent à développer leur boite, etc. Certains sont patrons de filiales de grands groupes, d’autres ont créé ou repris une affaire à leur compte. Le cercle des « grands patrons » reste très étroit et il n’est pas du tout représentatif du monde des entrepreneurs et dirigeants qui tissent l’activité économique de notre pays. C’est pourtant toujours les quelques têtes d’affiche mondialement connues qui sont évoquées à propos des patrons. Les patrons de PME et de TPE que je rencontre sont dans leur majorité choqués devant les rémunérations, parachutes dorés et retraites chapeau que ces stars du capitalisme triomphant s’octroient sans scrupule. Ils y dénoncent une logique économique malsaine, doublée d’une carence morale. Ils ne reconnaissent en rien leur propre réalité professionnelle. Les mêmes « petits patrons » déplorent – ils ne sont pas les seuls – les délires financiers qui entourent les stars du foot. Que les spectacles footballistiques génèrent de l’activité et de l’emploi, c’est un fait. Qu’ils soient une manne financière, personne ne le contestera. Mais est-ce une raison pour couvrir d’or quelques gamins capricieux dont la seule vertu est de jouer au ballon ? Et encore, quand ils le veulent bien, et à condition d’être chouchoutés… Quelque chose ne tourne pas rond du côté du ballon, comme du côté de l’argent. L’argent déconnecté du travail effectué, effectif, – et la recherche active d’un emploi entre ici dans la catégorie travail – est un argent usurpé. Les écarts de rémunérations, de surcroît sans lien avec une notion de pénibilité, ni même de compétence, sont pur délire. C’est tout simplement de l’injustice flagrante.
février – mars 2012
Marie-Christine Bernard

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Les patrons sont des personnes à la tête d’unités de production de biens ou de services. Ils dirigent une équipe, coordonnent l’activité, trouvent des marchés, cherchent à développer leur boite, etc. Certains sont patrons de filiales de grands groupes, d’autres ont créé ou repris une affaire à leur compte. Le cercle des « grands patrons » reste très étroit et il n’est pas du tout représentatif du monde des entrepreneurs et dirigeants qui tissent l’activité économique de notre pays. C’est pourtant toujours les quelques têtes d’affiche mondialement connues qui sont évoquées à propos des patrons. Les patrons de PME et de TPE que je rencontre sont dans leur majorité choqués devant les rémunérations, parachutes dorés et retraites chapeau que ces stars du capitalisme triomphant s’octroient sans scrupule. Ils y dénoncent une logique économique malsaine, doublée d’une carence morale. Ils ne reconnaissent en rien leur propre réalité professionnelle. Les mêmes « petits patrons » déplorent – ils ne sont pas les seuls – les délires financiers qui entourent les stars du foot. Que les spectacles footballistiques génèrent de l’activité et de l’emploi, c’est un fait. Qu’ils soient une manne financière, personne ne le contestera. Mais est-ce une raison pour couvrir d’or quelques gamins capricieux dont la seule vertu est de jouer au ballon ? Et encore, quand ils le veulent bien, et à condition d’être chouchoutés… Quelque chose ne tourne pas rond du côté du ballon, comme du côté de l’argent. L’argent déconnecté du travail effectué, effectif, – et la recherche active d’un emploi entre ici dans la catégorie travail – est un argent usurpé. Les écarts de rémunérations, de surcroît sans lien avec une notion de pénibilité, ni même de compétence, sont pur délire. C’est tout simplement de l’injustice flagrante.

février – mars 2012
Marie-Christine Bernard