Catho pas catho

Le système clérical catholique est une catastrophe.

C’est ce système d’organisation qui fait tout reposer sur les épaules d’hommes célibataires ayant reçu le seul sacrement, celui de l’Ordre, interdit aux femmes (dans ce système), ce qui est déjà en soit un contre témoignage : ils sont ordonnés prêtres, parmi lesquels sont cooptés les évêques. Dans ce système ils reçoivent le monopole du gouvernement (le pouvoir d’organisation), de l’enseignement (pouvoir de la prédication), et de la liturgie (le pouvoir du symbolique, dont celui de conférer les sacrements).
Aucun contre-pouvoir ne vient réguler cet appel d’air au narcissisme le plus outrancier, quand il n’est pas carrément pervers.
Beaucoup croient encore que le simple fait d’être ordonné prêtre change leur nature et que ce sacrement suffit à leur apporter comme par magie tous les talents nécessaires à leur si haute fonction.
Nombreux parmi eux exigent qu’on les appelle « père », allant ainsi à l’encontre d’une consigne du Christ.
Nombreux à ne souffrir aucune critique.
Nombreux à ne pas s’apercevoir qu’ils sonnent creux : dans leur comportement, dans leurs sermons, dans le jeu permanent d’un personnage mythifié auxquels ils s’efforcent de correspondre.
Ceux-là passent à côté de leur vie.
A côté de la vie.
A côté de toutes les vies.
Quel est donc le dieu qu’ils prétendent servir ?
Celui de la Vie à visage christique ? Chemin, vérité, vie ?
Certainement pas.
Ce système fait le lit de tous les abus.
Il est une catastrophe pour l’église.
Il est une blessure permanente infligée aux disciples du Christ.

Marie-Christine Bernard
Mai 2016