Que faire pour bien faire ?

Les photos montrent des gens qui nous ressemblent.

Ils portent des sacs-à-dos, des sacs en plastiques, des cabas mal ficelés.
Ils marchent en file indienne, où sont entassés dans des canots, ou accrochés aux fenêtres de cars, de trains, ou déposés sur quelque plage, comme des cailloux, comme des morceaux d’épaves, comme des oiseaux déchus.
Les visages sont graves, les mines fatiguées, les corps amaigris.

Ils sont des milliers.

Pourquoi faire quelque chose pour eux ?
La réponse tombe sous le sens : par simple humanité, parce qu’ils sont nos frères, nos sœurs.

Mais quoi et comment faire, pour bien faire ?

Alors qu’une part non négligeable des 3ème et 4ème générations de certaines populations de migrants n’est pas encore véritablement intégrée dans l’humus national ?
Que le travail et les logements manquent déjà aux autochtones ?
Que le déséquilibre entre actifs et à charge menace déjà grandement la paix sociale ?

Que chacun en accueille sous son toit ? Admettons.

Et après, qu’est-ce qu’on fait ? Avec quels moyens ? Pour quel avenir ?

Le dilemme n’est pas d’avoir à choisir entre égoïsme ou ouverture aux autres, entre repli sur soi ou générosité.

C’est dommage, ce serait plus simple.

Marie-Christine Bernard
Septembre 2015