Une école pour grandir
Derrière la question de l’aménagement du rythme scolaire, une question ne semble pas avoir été soulevée : le rôle des professeurs des écoles.
Sont-ils dorénavant chargés uniquement d’apprendre aux élèves à lire, écrire, compter, et quelques notions d’histoire, de géographie et de science ?
Ne sont-ils pas ou plus capables d’organiser le planning des apprentissages de sorte que les après-midis soient consacrés à s’initier au dessin, au chant, au bricolage et de temps à autres à sortir visiter une ferme, un musée, une mairie, un monument, un coin de nature ?
Faut-il être diplômé du conservatoire pour apprendre à des enfants de primaire à chanter, à écouter de la musique ?
Sortir des beaux-arts pour enseigner le prisme des couleurs, et mettre des crayons et des pinceaux à disposition des enfants, avec quelques principes de base ?
Je parle ici des apprentissages de base destinés à tous les enfants ! Ne serait-on pas en train de gonfler nos enfants de prétentions disproportionnées ?
Alors qu’ils sont à l’âge où il s’agit de les instituer, de leur donner les clefs élémentaires pour qu’ils sachent se mouvoir dans notre société.
Pourrait-on éviter l’usine à gaz et savoir raison garder en confirmant l’école primaire dans son rôle véritable, celui d’instituant grâce à des instituteurs et institutrices formés à exercer ce métier particulier, noble et exigeant ?
Marie-Christine Bernard – novembre 2013