Qui sait quoi de qui ?

Je n’aimerais pas être à la place de Aug San Suu Kyi. Non.

Lâchée et lynchée par l’ensemble des médias alors qu’on ne sait pas pourquoi elle semble indifférente au sort des Rohingyas manifestement maltraités.

Mais je n’aimerais pas être à sa place…

Et je m’interroge.

Pour qu’une femme de ce courage et de cette trempe se taise, il faut qu’elle ait un revolver, non pas sur le front, mais sur celui de gens qui lui sont chers, sa famille, ses amis…

Peut-être même que le chantage porte sur des enjeux plus graves encore.

La junte militaire qui la déteste en serait bien capable.

Et puis on ne sait pas ce qui a déclenché une telle violence contre cette minorité. Violence disproportionnée et indéfendable, certes, mais rien n’est sans raisons. Et si celles-ci ne sont peut-être pas bonnes, il est curieux que personne n’évoque le sujet.

Dans ce pays déjà secret par culture, il est des secrets d’Etat qui devraient nous rendre au minimum interrogatifs, sinon circonspects.

Ce qui n’interdit pas de venir en aide aux personnes ainsi malmenées.

 

                                                                                           Marie-Christine Bernard

                                                                                           Octobre 2017