On a tous quelque chose de….

On aime l’un et l’autre.

Jean d’Ormesson , bel homme éternellement émerveillé par la beauté, tout habité d’une immense culture classique dont il ne faisait pas étalage, mais qu’il savait convoquer au fil de conversations dont il était l’un des dernier à en pratiquer l’art.  Finesse, élégance, pudeur, le sens discret d’une autodérision  finalement bienveillante, un épicurisme stoïque… derrière son sourire et ses yeux bleus vifs jamais lassés de se poser avec admiration sur la vie, les choses, les êtres, il incarnait la grande classe.

Johnny, une gueule, une allure, une sueur…Bête de scène à la sensibilité à fleur de tatouage, timide et généreux, instinctif et courageux, talent immense, charisme inégalé, le baby-boomer donnait par son art la parole au peuple, leur offrait de la rage et des mots pour dire les sentiments. Derrière son visage marqué par des excès de toute sorte, on devinait le sang palpitant de la révolte et de l’amour.

A eux deux, ils renvoyaient l’image d’un pays qui nous va bien.

Le matraquage médiatique ne comblera pas le vide qu’ils laissent.

 

Marie-Christine Bernard

Décembre 2017