Quand cesserons-nous de planer ?

L’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes est une sage décision.

Mais tant qu’on ne met pas en cause notre mode de vie, elle ne fera que transférer le problème sur le dos d’autres citoyens, dans le ciel d’autres villages, dans les airs d’autres champs et bois.

Tant  qu’on trouvera normal d’aller passer, juste pour son plaisir, un week-end à New-York, ou une semaine en Chine, ou quatre jours à La Réunion…

Tant qu’on refusera de reconnaître qu’il s’agit là d’un luxe que la planète paie au prix fort. Un luxe qui se double de l’illusion de voyage alors qu’il ne s’agit que de déplacer sa bougeotte permanente d’un bout à l’autre de la terre sans jamais habiter la sienne propre.

Tant qu’on s’obstine dans cette fuite en avant de soi et des autres, le pire reste à venir.

Même si ça fait l’affaire sonnante et ô combien trébuchante de quelques-uns…

 

Marie-Christine Bernard –  Janvier-février 2018