Justice sociale !

Ils portent un gilet aux couleurs de leur syndicat dont le logo rouge s’affiche aussi sur les banderoles qu’ils déplient en arrivant sur la place centrale d’où doit partir la manif. Il fait beau. Les sourires ensoleillent les visages.

Je sais qu’ils sont retraités parce qu’ils ont été abordés par des potes qui les ont chambrés sur le sujet. Et je vois bien qu’ils ont à peu près mon âge, peut-être moins même. Ils sont en pleine forme, et je me réjouis pour eux.

Mais…

Je fais partie des personnes qui ont créé leur emploi : je me suis établie à mon compte. Droit à la retraite ?  67 ans. Et en attendant aucun avantage de quelque comité d’entreprise que ce soit. J’ai fait ce choix, je ne me plains pas, c’est ainsi.

Je voudrais juste que les décideurs de grève Sncf cessent de piétiner allègrement mon activité, comme celle de millions d’autres usagers usés par eux, activité suspendue depuis plus d ’un mois et jusqu’à l’été au moins au bon vouloir du Prince Syndical.

Ce que j’appelle de mes vœux ? Que ces grands manitous du blocage national témoignent d’un sens de la justice sociale réelle. Appelons cela un minimum syndical…

Marie-Christine Bernard

Mai 2018