Solitude amie

« Quiconque a Dieu avec lui n’est jamais moins seul que quand il est seul. » Par cette affirmation qui fleure bon son terreau médiéval, Guillaume de Saint-Thierry moine du XIIème siècle, exprime une loi fondamentale de construction de toute personne humaine : il est une solitude peuplée d’essentiel, et en ce sens, absolument nécessaire pour grandir. Neuf siècles plus tard, durant lesquels le mot « Dieu » a été abondamment usité jusqu’à l’usure, au point qu’il est devenu problématique, on se montrera plus prudent : pour dire ce qu’il veut dire, on s’aventurera dans le…en savoir plus

Samedis, ça me dit…

Nous sommes nombreux à être conscients qu’il faut améliorer la justice dans notre pays. Mais encore plus nombreux à espérer retrouver nos centres villes les samedis, avec ses animations culturelles, ses commerces, ses flâneries, ses terrasses amicales, sans risquer de se prendre un morceau d’abribus ou une balle caoutchoutée dans la tronche. Et encore plus nombreux à vouloir une expression démocratique et non-violente des revendications (y compris dans les mots). La haine, même seulement proférée, est contraire à la fraternité, donc anticonstitutionnelle. Et encore plus nombreux à continuer à croire…en savoir plus

Notre maison commune n’en peut plus.

Ici, des estivants dans le sud de la France qui exigent la climatisation dans leur mobile-home. Là, une chercheuse d’appart’ dont le  critère prioritaire est qu’il s’y trouve une baignoire de bonne taille pour son bain quotidien (oui : bain quo-ti-dien). Et puis ce couple encore, qui  n’envisage pas la vie autrement qu’en s’évadant régulièrement par avion ici ou là le temps d’un week-end. Et tous ces gens qui continuent de vouloir  gagner du temps  pour tout, tout le temps, pour n’importe quoi et à n’importe quel prix, et qui bougent dans…en savoir plus

Mai

Il n’est peut-être pas flamboyant, ce brin de muguet, mais il a un atout incomparable : il habite dans mon jardin. Chaque année, fidèle, ponctuel, en parterre illuminé de blanc,  il offre à  mon 1er mai un bol parfumé de printemps. Pour rien. Et c’est tout. Et chaque année, avec gratitude, je le salue bien bas, pour m’emplir les narines de ses effluves. Joie. Puis je le laisse vivre.                                               Marie-Christine Bernard – Mai 2019