Arroseur arrosé.

La fin ne justifie pas les moyens. Voilà une règle de l’agir éthique qu’on ferait bien de rappeler à certains parlementaires. Avoir pratiqué et revendiqué une obstruction méthodique du débat parlementaire sur la réforme des retraites, autrement dit un travail de sape de la démocratie, puis s’indigner ensuite que le gouvernement dégaine le 49.3 pour sortir du marécage ainsi créé, c’est nous prendre pour des billes.

On peut, et on doit, amender ce projet, pour l’améliorer, le corriger, le compléter, le préciser, et c’est le travail du parlement. Mais le noyer sous des flots d’amendements plus fantaisistes les uns que les autres juste pour rendre tout débat démocratique impossible, c’est une forme insidieuse de dictature. Et c’est jouer avec le feu dans un contexte social hautement inflammable. Irresponsable.

        Marie-Christine Bernard – mars 2020