Quand ça s’emballe, c’est dingue

Les outils si performants dont il est devenu d’usage d’user et d’abuser nous permettent d’obtenir une masse d’informations dont plus personne ne sait que faire. Pas seulement du fait d’une quantité humainement ingérable, mais aussi en raison de l’intelligence requise pour en faire matière à réflexion, à savoir : relier des données en faisant advenir du sens, lui-même accessible et ouvert à la raison critique. Pire, les informations obtenues sont tellement pointues, tout en étant déconnectées a priori de sens (une donnée brute est muette, elle appelle interprétation pour être « saisie »), que les connaître génère de la peur, voire de la panique. On ne sait tout simplement pas quoi déduire quant à notre vie quotidienne, de ce que l’on sait. Alors, on imagine le pire, et on se protège, et on sur-protège, au cas où. Suivez mon regard …

 

Marie-Christine Bernard – octobre 2020