Ni la sécularisation, ni l’individualisme supposé, ni même le matérialisme forcené de notre société, encore moins la laïcité, n’en sont la cause. Tout au plus en sont-ils des symptômes. Mais la perte de crédibilité du message chrétien vient d’abord du coeur de l’institution. Portés encore, mais pour peu de temps, par l’héritage symbolique que représente leur charge, trop d’évêques et de prêtres vivent entre eux, adulés par une poignée de fidèles aficionados,  parlent une langue qu’eux seuls comprennent, pour exprimer des choses insignifiantes et souvent obsessionnelles,ne sont réellement présents à rien de ce qui fait la vie vivante, mais  se poussent du coude et se haussent du col, tout frétillant de vanité dès qu’un média s’intéresse à eux. Le ridicule ne tue plus. Sinon, ce serait l’hécatombe dans l’institution catholique de ce pays…

Marie-Christine Bernard – mai 2021