Se laisser porter

La joie, la simple joie de vivre, ne fait pas de bruit. Elle se nourrit de peu. Le tout lui suffit. Elle capte le moindre frémissement de vie, le fétu de paille gorgé de soleil, la douce brise caressant l’eau de la rivière, le chatoiement discret des feuillages, et tout ce que le monde porte de vivant.

Elle aime.

Le corps écoute la densité de l’être par tous ses sens, l’accueille, en ouvre le passage jusqu’au tréfonds du cœur.

Il aime.

Là, s’amasse alors le trésor qu’aucun voleur ne pourra dérober, et qu’aucune érosion ne pourra détruire. La joie d’exister.

Marie-Christine Bernard – septembre 2022