Pourrait-on, en hauts lieux décisionnels, envisager la paix, parler de paix, de volonté de paix, d’apaisement ? Pourrait-on décider de s’asseoir autour d’une table avec tous les protagonistes et de réfléchir sérieusement (pas en mode binaire gentils/méchants) en vue d’un accord de paix ? Et cesser d’envoyer des armes de plus en plus lourdes, de plus en plus violentes, de plus en plus abominables, de plus en plus inefficaces quant à la résolution du conflit, logique de surenchère en la matière oblige ? A qui profite cet embourbement dans les atrocités ? Cet enlisement dans le gâchis matériel, culturel, humain ? Qui peut croire aujourd’hui qu’une guerre, interminable qui plus est, serait la seule solution ? Toute cette souffrance infligée et ces rancunes accumulées pour des générations et ces désespoirs sans fond et ces flots de larmes et de cœurs et corps brisés… ah… mais quel gouffre de tristesse !

 Marie-Christine Bernard – septembre 2022