Le manque d’imagination nous perdra

Dans ma ville, on repart en campagne pour tenter de sauver de l’abattage 200 arbres qui bordent l’une des principales avenues. La raison ? « On veut faire de la place pour les vélos ».

Ah bon ? Mais des vélos, moi, j’en suis, comme des centaines d’autres cyclos, et on est tous amis des arbres. Ils sont nos meilleurs protecteurs contre les coups de chaleur, et ils nous apportent de quoi respirer au milieu des voitures. Ils ont mis des décennies à pousser, et on voudrait les abattre en quelques heures, pour bétonner et goudronner ?!

Comme s’il n’y avait pas de possibilité de faire co-exister et les arbres et les vélos.

Comme si nos élus étaient restés scotchés dans le monde des seventies et ont depuis cessé de penser. Ils se montrent incapables d’imaginer les conséquences désastreuses de décisions inappropriées, et tout aussi incapables d’imaginer le possible et souhaitable qu’il faut s’atteler à réaliser.

Tout de suite.

Ça urge.

Marie-Christine Bernard – printemps 2024