La réduction de toute réalité, y compris l’être humain lui-même  – ses liens, ses amours, ses rêves –  à des chiffres, des statistiques, des moyennes, in fine à des algorithmes qui s’auto-reproduisent en cercle vicieux infernal, l’externalisation de tous les possibles humains  – techniques, imaginaires, affectifs, réflexifs, relationnels, etc – sur des robots, bref, le grand remplacement du vivant par des machines conçues par des personnalités-limites, sinon déséquilibrées, écrase tout sur son passage.

Derrière, c’est le désert : aridité de la simple socialité, sècheresse des rapports humains, engrenages mortifères d’écrans démultipliés et vides de sens, stérilité dans tous les sens du terme.

Et l’on s’étonne qu’une telle société produise des jeunes sans empathie aucune ? Ignorant même de ce dont il s’agit ? Froids comme le désert la nuit, mais bouillants de la violence du feu, comme le désert le jour…

Déboussolés sans réaliser qu’ils le sont.

Hagards et dangereux.

Voilà ce que produisent la folie sans limite de quelques milliardaires et la complaisance coupable de décideurs sans vergogne.

Marie-Christine Bernard – été 2025